Chronique Buissonnière #3 : Faire ses devoirs en s’amusant!
Cette semaine, parent, j’ai envie de te demander si on est toujours copains ? Oh je sens bien que ce n’est pas joué d’avance ! Car si tu as testé le conseil de la semaine passée pour que le temps des devoirs soit plus facile, il est possible que cela n’ait pas fonctionné aussi bien que tu l’aurais voulu, et que tu sois un peu en rogne… Mais pas de panique ! On entame le chapitre II cette semaine ! Et aujourd’hui, on va voir que faire ses devoirs, ça peut être amusant ! (Mais siiiii!!!)
Dans les épisodes précédents…
Dans la Chronique Buissonnière #2, je t’expliquais que laisser ton enfant faire des choix était une bonne technique pour obtenir son adhésion (ça marche pour tout !). Nous avons donc vu qu’il pouvait y avoir un meilleur moment pour faire les devoirs que celui où on confond la table de la cuisine avec un ring de boxe.
Evidemment, ce n’est pas MAGIQUE, et on sait bien aussi que ce n’est pas parce qu’une méthode fonctionne habituellement que ce sera toujours le cas. En effet, l’enfant semble craindre que son parent s’ennuie, et décide unilatéralement de pimenter son quotidien de façon tout à fait fourbe créative et originale. Bref.
Quoi qu’il en soit, sur le même principe que le choix du moment, on peut tout à fait discuter celui du lieu ou de la matière par laquelle on va commencer ses devoirs.
Où passer ce bon moment de partage ? ?
Il est toujours un peu surprenant de constater que, enfermés dans nos habitudes éducatives ancestrales, on impose parfois à nos enfants ce qu’on reproche à l’Ecole de lui imposer.
En effet, nous sommes toujours un peu attristé(e)s de savoir nos bambins assis sur une chaise toute la journée. Et pourtant, le soir venu, on leur demande de faire leur travail scolaire dans les mêmes conditions.
Alors voilà mon plus gros conseil (ne t’y trompe pas, je dis ça à chaque conseil ?) : laisse ton enfant faire ses devoirs là où il se sent bien ! Dans la cuisine, sur son lit, allongé sur le sol, ou dehors… Pourquoi lutter pour un endroit précis quand le but est autre ? Toi, tu veux que les devoirs soient faits, si possible vite et bien, choisis tes combats !
Du mouvement… et de l’imagination !
Et puis surtout, on peut bouger sans vergogne ! Figure-toi que le mouvement aide à mémoriser !
La seule limite, c’est ta patience et ton confort ! ?
En tout cas, une chose est sûre, cela va apaiser bien des tensions ! Tu as peut-être un enfant qui passe son temps à se tortiller sur sa chaise ? Eh bien, n’hésite pas à répondre à son besoin de se défouler un peu !
Place à la fantaisie !
Il y a tant de façons d’apprendre en bougeant ! Ton enfant peut par exemple te décrire le cours à apprendre en le théâtralisant, ou te le chanter ; écrire son vocabulaire sur un tableau blanc ou à craies, rejouer sa leçon d’histoire avec des Playmobils, ou apprendre à faire des fractions en découpant le gâteau au chocolat que vous aurez cuisiné… Puissance créative enclenchée au maximum ! Eh oui, la maison n’est pas l’Ecole, c’est ça qui est chouette ! De ce fait, les limites qui existent à l’Ecole n’existent pas à la maison : on n’est pas 30 et on a le droit d’utiliser la farine ! ?
Evidemment, en cas d’exercice nécessitant un peu d’écrit, on n’oublie pas de recopier les résultats découverts proprement. Par exemple, si vous avez décidé de faire tous les calculs des exercices de maths en utilisant des billes (et que vous en avez profité pour vous faire pulvériser par votre enfant qui, lui, s’entraine à toutes les récré), c’est parfait ! Seulement il ne faut pas oublier que le prof, lui, va vouloir lire la preuve que le travail a été fait, alors on recopie les réponses qu’on a trouvées une fois qu’on a terminé la partie. Cela offre deux avantages : on évite de gâcher la partie en s’interrompant tout le temps pour écrire ET SURTOUT, cela permet de reprendre tous les résultats, on vérifie ainsi la bonne compréhension tout en consolidant la mémorisation ! YOUPI !
On s’adapte à son enfant
Dans tous les cas, on fait en fonction de son enfant, ou même des envies du moment ! Parce que ce n’est pas parce que mon enfant a habituellement envie d’apprendre en bougeant que ce sera toujours le cas ! Donc on s’adapte : un peu de calme et de douceur, ça ne fait pas de mal. D’ailleurs, s’il y a de la lecture au programme, pourquoi ne pas la garder pour le moment du coucher ? Bien confortablement installés au lit… Le vrai défi c’est de ne pas s’endormir, pour vous dire si ce n’est plus la guerre !
Je t’entends, parent d’ado, tu te dis que lire avec son enfant, ça ne fonctionne que pour les petits. Détrompe-toi ! Les grands eux aussi, aiment qu’on leur fasse la lecture, et cela bien plus qu’on ne le croit ! Alors peut-être que lire ou relire Roméo et Juliette ne faisait pas partie de tes plans, mais tu peux imaginer accompagner ton ado en campant un des personnages.
Le plus dur, c’est de se lancer !
Les devoirs, c’est comme le sport : on est content(e) quand c’est terminé, mais on a toujours du mal à se lancer. Ça commence d’ailleurs par cette fichue préparation des affaires… Laisse-moi ici te donner une astuce (encore une fois essentielle !) : prépare ta propre boîte à devoirs ! Il s’agit d’une boîte dans laquelle tu mettras tout ce qui est nécessaire pour travailler. Une trousse bien garnie, une règle, des feuilles, etc. Selon le même principe que le petit stock que tu as soigneusement planqué au boulot parce que tout disparaît toujours et que ça te fait perdre beaucoup de temps (ça te parle ?).
Double avantage de cette astuce de ta dévouée chroniqueuse : c’est dans une boîte, pas dans un tiroir, donc ça se transporte partout où ton enfant et toi aurez décidé de faire les devoirs du jour ET ça évite une première terrible querelle à base de « Mais comment c’est possible de mettre un bazar pareil ? J’avais acheté mon poids en gomme au début de l’année, tu les manges ou quoi ? » etc. etc. (Tout ceci en toute bienveillance é-vi-dem-ment ?)
Je te l’ai dit plus haut : choisis tes luttes ! Celle du rangement et de l’ordre, ce sera pour plus tard, pour le moment, c’est seulement l’heure de faire les devoirs !
Par quoi on commence ?
Enfin, et promis après je te laisse tranquille, on peut le laisser choisir par quoi commencer. Même s’il/elle choisit sa matière préférée, dans laquelle il/elle gère, même s’il/elle choisit l’exercice le plus facile, on laisse faire ! Au contraire, on encourage dans ce sens ! Pourquoi ? Parce que commencer une activité par une réussite booste la confiance en soi, et nous met dans de bonnes dispositions pour la suite. Et nous, parents, plus qu’un enfant qui brille par ses résultats, on veut un enfant qui a confiance en lui, n’est-ce pas ?
Clique ici pour accéder au lien vers le podcast ! Bonne écoute !
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