J’ai besoin d’aide, c’est grave ? ?????
Et pourtant, ça va !
Bonjour ! J’espère que tu vas bien ! Moi, ça va ! ?
Je tenais à te le préciser car j’ai reçu beaucoup de messages très gentils mais un peu inquiets suite à mon dernier article (dont tu peux retrouver le texte ici, si tu l’as manqué).
Tant et si bien que j’ai pas mal hésité à aborder le thème que j’avais prévu pour aujourd’hui. J’ai même cherché de toutes mes forces un sujet plus léger, parce que cela t’aurait semblé encore plus alarmant si tu m’imaginais au bord d’une falaise…
En effet, la thématique du jour c’est … l’appel à l’aide! ?
Ohlala je te vois dégainer ton téléphone pour appeler les pompiers ! ?
Allez, je me lance : après tout, ces thèmes s’enchainent bien, et puis je peux toujours intercaler des blagues pour détendre l’atmosphère ! ?
Intermède blague
Chuck Norris ne ment jamais, c’est la vérité qui se trompe !
C’est vraiment un sujet !
L’aide, c’est un très très trèèèèèès vaste sujet. Je pourrais écrire un livre là-dessus !
D’abord parce que, si je prends le temps de me plonger dans mes souvenirs, c’est ce pour quoi j’ai créé EduSens : apporter mon aide à toutes les personnes qui en avaient besoin pour mieux vivre leur relation à l’Ecole. La coéducation, c’est aussi s’entraider les un.e.s les autres, et, qu’on soit enfant ou adulte ; professionnel.le ou parent, tout le monde à besoin d’aide!
Sauf que, non seulement on ne nous apprend jamais vraiment comment faire, mais, en plus, ce n’est pas franchement valorisé!
Apprendre, toujours apprendre !
Tu dois te dire qu’avec moi, c’est toujours la même rengaine, « apprendre, former, blablabla », pourtant j’insiste !
Dès l’enfance, que ce soit à l’école ou à la maison, il est important de permettre à chacun.e de se connaître et de se sentir assez soutenu.e pour oser relever des défis tout en sachant à quel moment, à qui et comment on pourra demander de l’aide.
C’est le « apprends-moi à faire seul.e » de Maria Montessori : je te laisse la liberté de faire, et je reste présent.e pour quand toi, tu en éprouveras le besoin.
C’est ça, la vraie autonomie ! Un terme d’ailleurs bien souvent mal compris. En témoigne l’inquiétude fréquente des parents à l’entrée du collège : « Mon enfant est en sixième à présent, il devrait se débrouiller tout seul, pourtant je l’aide encore tous les jours! ». Or, être autonome, cela ne veut pas dire être seul.e face à l’adversité ! Il y a un équilibre à trouver, et c’est parce qu’on sait qu’on pourra trouver de l’aide si on en a besoin qu’on se sent d’autant plus libre de se confronter à la difficulté ou à l’inconnu, tu ne penses pas ?
Le sujet se fait encore plus épineux lorsque l’on entre dans le domaine du trouble, du handicap. On a alors tendance à ne pas se poser de question : il y a besoin d’aide, on aide. Point. De façon automatique. Sans plus du tout adapter, ni se poser la question de l’autonomie… et c’est bien dommage !
Intermède blague
C’est l’histoire d’un pingouin qui respire pas les fesses. Un jour, il s’assied, et il meurt.
J’ai besoin d’aide, c’est grave docteur ?
Il me semble que le problème vient aussi du fait que demander de l’aide est souvent assimilé à de la faiblesse, peut-être même parfois à de l’incompétence. Il n’y a pourtant aucun mal à avouer qu’on ne sait pas tout sur tout (qui peut se vanter de ça?).
Par exemple, j’encourage pleinement les enseignant.e.s à voir les parents des enfants à besoins éducatifs particuliers comme des partenaires, pour accueillir au mieux et le plus sereinement possible ces élèves qui leur posent question ! Même si les profs étaient bien formés sur la question (dois-je rappeler que ce n’est pas le cas ?), à moins d’être neuropsychologue (et encore!) il est presque impossible de se tenir informé.e de toutes les particularités engendrées par les troubles neurodéveloppementaux !
Intermède blague
Qu’est-ce qui fait « toin toin »?
…
UN TANARD !
Ceci dit, je mentirais si j’affirmais que je suis complètement à l’aise lorsque j’avoue que je me sens parfois tellement submergée par mes tâches que je ne sais même plus par où commencer ! Néanmoins, je sais aussi que, si on s’accordait plus le droit de demander de l’aide, la vie serait plus simple et plus savoureuse!
Alors voilà : l’aide dont j’avais besoin, je l’ai trouvée grâce à Ambre. Si tu lui demandes comment s’appelle son métier, Ambre te répondra qu’elle est «Assistante virtuelle», mais je peux te dire qu’elle est vraiment bien plus que cela! Elle est tout ce qu’il y a de plus humain, et elle est davantage une partenaire, qui m’épaule dans ma montagne de tâches administratives, comme dans le lancement de nouveaux projets. Alors merci Ambre pour ton aide précieuse, et merci MOI, de m’être, enfin, fait ce cadeau! ?
Et maintenant, j’ai une question, pour toi qui me lis :
Si tu t’autorisais à demander de l’aide, pour quoi le ferais-tu,
et vers qui te tournerais-tu ?
Je te souhaite à présent de te faire un beau cadeau en osant demander de l’aide! Et si je peux t’aider en quoi que ce soit, n’hésite pas à me contacter car, rappelle-toi, qu’on soit adulte ou enfant, être mal à l’école, ce n’est pas une fatalité !
En attendant, bravo pour ta persévérance, tu as lu l’équivalent d’un demi-dictionnaire en arrivant jusqu’ici ! ?Tu peux à présent te détendre en allant suivre mes aventures sur Instagram. Tu verras, on s’amuse bien !
Que tu sois un peu sceptique ou au contraire complètement convaincu.e des bienfaits de l’appel à l’aide,
prolonge ta lecture en découvrant un des TedX les plus connus :
« Le pouvoir de la vulnérabilité », Brené Brown.
Cet article est la newsletter EduSens du 10/02/2022. Si tu as aimé et que tu veux recevoir les prochaines newsletters, envoie-moi ton adresse mail!